Test vérité Goat Bot Unicut H1, un robot Tondeuse sans fil RTK et vision IA à l’épreuve

Posséder une maison avec un jardin et une pelouse est une véritable chance, mais cela peut vite devenir une tâche chronophage. L’herbe pousse rapidement, nécessitant des tontes régulières, ce qui représente une contrainte. La solution ? Optez pour un robot tondeuse qui s’en chargera à votre place. Bien que cette technologie ne soit pas nouvelle - Husqvarna en propose depuis 27 ans - ce qui révolutionne le marché aujourd’hui, c’est la démocratisation des modèles sans câble périphérique, à des prix imbattables. C’est le cas du Goat Bot Unicut H1, que je teste depuis plus de deux mois.
Lorsque j’ai découvert le lancement du robot tondeur GoatBot Unicut H1, j’ai activé mon réseau afin de saisir l’opportunité de vous proposer un test. Pendant des années, j’ai espéré trouver un modèle similaire au catalogue des boutiques « Import », avec une démocratisation comparable à celle des aspirateurs robots.
Cette chance s’est concrétisée grâce à la boutique Geekbuying et le Goat Bot Unicut H1. Geekbuying, ou plutôt le groupe derrière cette enseigne, a investi dans la nouvelle société Goat Bot. Ce n’est donc pas surprenant qu’ils soient les premiers à le distribuer.
La promesse du Goat Bot Unicut H1
Le Goat Bot Unicut H1 arrive sur le marché porteur des robots tondeuses sans fil périmétrique.
Pour se repérer sur le terrain à tondre, le robot tondeuse Goat Bot utilise des signaux « GPS » améliorés par la technologie de positionnement RTK (Real Time Kinematics), particulièrement en vogue ces derniers temps. Cette méthode, adoptée par divers acteurs du marché des robots tondeuses, inclut notamment le leader Husqvarna avec sa série NERA, ainsi que d’autres marques alternatives comme Navimow, Kress ou Ecovacs.
En complément du RTK, le robot H1 s’appuie sur une caméra VSLAM, combinée à une dose d’intelligence artificielle, pour éviter les obstacles de manière dynamique. Un accéléromètre, un gyroscope et un magnétomètre, lui permettent d’évaluer sa trajectoire et de poursuivre son déplacement même en l’absence temporaire de connexion satellite.
Vous allez créer la carte via une application mobile, en pilotant le robot comme une voiture radiocommandée. Cette carte peut inclure plusieurs zones et indiquer des endroits à exclure. La taille de la tonte possible par ce modèle est de 1500 m².
Le Goat Bot Unicut H1 va ensuite tondre de manière méthodique avec des bandes parallèles très esthétiques. La hauteur de coupe est réglable à distance via l’application ou directement sur le robot.
La batterie intégrée est une 5,1 Ah lithium-ion avec environ 2 h 45 min de coupe.
Le robot est proposé avec une coque blanche ou jaune.
La marque GoatBot propose une garantie de trois ans.
Sur le papier, la prestation est intéressante et aussi le prix : 1290€ en période de lancement, bien moins cher qu’un modèle actuel pour une surface de 1500 m².
La complexité d’un test d’un robot tondeur
Un robot tondeur, cela ne se teste pas comme un aspirateur en quelques heures, surtout quand vous avez une version jeune en logiciel.
Cela fait maintenant deux mois que le Goat Bot Unicut H1 est en service sur mon terrain. Il tourne chaque jour.
J’ai attendu avant de vous le présenter en test que les principaux problèmes de création de cartographie aient été résolus. J’ai été en contact avec la R&D via Wechat et continue de signaler des problèmes et de glaner des informations.
Avant sa commercialisation qui arrive début mai, le robot aura reçu deux mises à jour firmware. L’application a également progressé.
Les problèmes principaux de gestion de la cartographie pour de grands terrains ont disparu. Mais il reste du travail.
J’ai mené mes tests en ayant en référence mon robot tondeur actuel, un increvable Husqvarna 230ACX que je possède depuis 12 ans.
J’ai été aussi exigeant et négligeant qu’avec mon Husqvarna. Hors de question de le ranger à la première goutte de pluie ou encore de le nettoyer à la brosse à dent chaque soir. Il a tourné d’ores et déjà plus de 200 heures.
Mon terrain a une surface à tondre supérieure à 1500 m², segmentable au besoin en plusieurs zones. Il y a des obstacles variés : haie, massif de fleurs, arbre variés, racines, murs, …. Autant de pièges.
Mon objectif est de continuer à le tester toute la saison et faire évoluer l’article lors des mises à jours du Goat Bot.
Un positionnement sans fil GPS RTK
Nous connaissons tous le positionnement via les systèmes satellitaires GNSS : GPS, GLONASS, GALILEO, BEIDU dans nos voitures ou nos smartphones. Ils permettent d’obtenir une précision de localisation entre 2 et 4 mètres, suffisante pour ces activités.
Pour d’autres utilisations, par exemple un tracteur qui sème dans un champ, il faut être bien plus précis. C’est aussi le cas pour un robot tondeuse.
C’est ici qu’intervient la correction RTK.
En RTK, une base fixe et un récepteur mobile reçoivent tous les deux les signaux GNSS (GPS).
Les deux appareils se partagent les satellites qu’ils captent en commun et aussi la position de la base. Le résultat est une correction avec une précision au centimètre.
C’est naturellement bien plus compliqué que cette explication basique, mais suffisant pour que vous compreniez les limites du RTK qui pourront avoir des impacts chez vous : il faut qu’en permanence le robot et la base captent suffisamment de satellites en commun, le minimum de la technologie est 5 maios dans la pratique il en faut au moins 20.
C’est pourquoi il y a généralement une recommandation de placer la base , l’antenne ; en position haute, idéalement sur un toit, de manière à ce qu’elle capte un nombre élevé de satellites.
Le recepteur, ici le robot tondeur, va en capter un nombre différent selon qu’il est en champ ouvert, qu’il est proche d’un mur ou de la végétation, etc … Cela peut même évoluer dans la journée en raison de l’inclinaison de la terre.
En d’autres mots, il y a certains terrains ou zones sur un terrain pour lesquels le positionnement RTK ne fonctionnera pas. Raison de plus que le robot tondeur ait une capacité à utiliser d’autres méthodes et capteurs pour continuer à fonctionner et retourver le signal.
Un carton bien rempli
Revenons donc au Goat Bot Unicut H1.
Le carton du Goat Bot est plutôt compact. Bien protégés des chocs, il contient le robot sur sa base, un adaptateur secteur Europe, une antenne RTK avec un pied et une fixation sol, un second adaptateur secteur pour déporter la station si besoin, des câbles rallonge de 10 mètres pour l’alimentation et l’antenne, un paquet de lames de rechange, une documentation et un feuillet de garantie 2+1 ans.
La documentation est un beau manuel avec de nombreuses illustrations et dans notre langue. Elle explique comment mettre en service le robot.
Il lui manque une section résolution de problème qui, je peux espérer, sera mise en ligne sur le site officiel.
Un robot tondeur d’apparence solide
La solution Goat Bot se compose de troid éléments principaux :
- Le robot
- La station de charge
- L’antenne RTK
S’il y a un produit qui doit être robuste et bien conçu , c’est bien un robot tondeuse. Ces produits sont exposés à des conditions rudes, humidité, soleil, pluie, chocs et naturellement l’herbe qui va encrasser tout le dessous du châssis et les roues.
Le Unicut H1 fait très bonne impression au sortir du carton. La coque est un assemblage de deux parties, blanche et grise sur mon modèle. Il s’agit de matière plastique que je sais après deux mois être très robuste. Les chocs et les frottements marquent peu la matière.
La partie basse a de la flexibilité pour encaisser les chocs.
Esthétiquement, il est agréable. Il semble avoir des phares sur les côtés, mais ce n’est que pour le look. Il ne faut pas exclure que cela arrivera sur une seconde génération pour de la surveillance de nuit par exemple.
La caméra est bien protégée. Elle a une vision stéréo pour capter la distance. En dessous, une fenêtre avec une trappe sert à entrer le plot de charge de la station.
Un système de peigne en bas permet de redresser un peu les brins d’herbe avant la coupe.
Le dessus du robot comporte quatre boutons plat et un plus gros bouton rotatif qui joue aussi le role de validation. L’écran est simple avec seulement quatres lignes. Le bouton d’arrêt d’urgence est bien visible et accessible.
Qautre diodes vous indiquent le statut actuel de l’appareil :
- 4G
- RTK
- Wifi
- Power
J’y reviendrais plus bas dans le test.
La petite broche sur le dessus du robot n’est autre qu’un capteur de pluie. Cela est une des possibilités configurables que d’interrompre la tonte s’il pleut.
A l’arrière, il y aura possibilité de mettre la main pour déplacer l’appareil. SI il est en fonction, il coupera bien entendu le moteur et vous indiquera par une message anglais de faire attention aux lames.
C’est naturellement sous le robot que se trouvent les éléments caractéristiques d’une tondeuse.
Goat Bot exploite un plateau tournant avec trois lames qui pivotent. C’est une conception éprouvée que je connais bien, car identique à Husqvarna. Les lames sont des modèles qui se trouvent facilement. Elles sont par exemple utilisées chez Mammotion.
En général, il est conseillé de les remplacer tous les mois. Cependant, je dois dire que celles fournies sont ultra résistantes et je n’ai pas encore dû les remplacer. C’est un système à double trou sur la lame qui donne la possibilité de les retourner pour augmenter le temps d’usage. Le moteur tourne en effet toujours dans le même sens horaire.
Le plateau qui porte les lames n’est pas recouvert par un couvercle comme sur mon autre robot. Les lames ont donc tendance à se bloquer rapidement en raison de brins d’herbe qui s’accumulent au niveau de la vis. Je n’ai cependant pas constaté de perte d’efficacité avec la lame en position fixe.
Comme vous pouvez le remarquer, le plateau est protégé sur les côtés par des boucliers. Cela renforce la sécurité en général.
Les roues sont aussi un élément essentiel d’un robot tondeur. Il y en a ici quatre.
Les roues avant sont petites et multidirectionnelles. De nouveau Goat Bot s’est inspiré de ce qui fonctionne bien chez les concurrents. Elles ne devraient pas être compliquées à remplacer.
Les roues arrière sont grandes avec un très fort dessin. Cela permet au robot de bien accrocher le sol quand il fait ses manœuvres. C’est aussi un avantage pour qui a un terrain en pente pour éviter de glisser.
En général, le Goat Bot m’a convaincu en conception technique et en robustesse.
Une base correcte
L’autre partie d’une solution robot est le dock de charge, la « base ».
Le robot va venir se ranger dessus pour se recharger ou pour attendre. Le modèle Goat Bot est fixé par des grosses vis en plastique dans la terre.
Le plateau au sol a des guides pour que le robot rentre précisement. La recharge se fait par une sorte de langue qui va entrer dans la trappe à l’avant du robot.
Pour que le robot Unicut H1 la retrouve, il va dans un premier temps utiliser le positionnement RTK et, une fois à proximité, il la localise par sa caméra.
Pour cela, Goat Boat a placé trois gros QR codes sur le devant.
C’est moins rapide qu’un signal radio à courte portée comme ma base de mon autre robot. Il y a aussi une difficulté pour les relire de nuit.
La station a été modifiée pour intégrer un éclairage et éliminer ce problème d’après mon contact.
L’alimentation de la station est en basse tension à partir d’un transformateur. Le raccord se fait par une broche à trois dents dans un connecteur étanche.
La station est jumelée au robot. En cas de panne de secteur ou de débranchement alors que le robot est dessus, il faut refaire l’association : retirer le robot, débrancher la base, rebrancher après une minute, positionner le robot dessus.
C’est un aspect que j’ai appris par le support et qui n’est pas documenté.
Le câble est long de 10 mètres. Le transformateur n’est pas étanche et il faudra donc le mettre à l’intérieur ou le placer dans une zone bien protégée.
Le dilemene de l’antenne RTK
La station n’a pas d’electronique pour le positionnement. C’est l’antenne fournie en annexe qui joue le rôle de la « base » pour le système RTK et qui va envoyer au robot les informations de correction.
Si la zone à côté du robot est bien dégagée pour capter les satellites, vous pouvez placer l’antenne sur son bras et lui ajouter le système de fourche pour la fixer dans la terre à proximité de la base de charge.
Dans ce cas, l’antenne peut être alimentée par le robot. Ce dernier a en effet une sortie d’alimentation externe, ce qui est pratique.
Goat Bot a prévu un câble rallonge si vous devez la mettre à plus de 10 mètres de la base.
L’antenne a trois diodes :
- Alimentation
- Signal GPS
- RTK
Mais pour rappel, le système RTK fonctionne correctement si à tout moment la base RTK (Antenne) et le récepteur mobile (Robot) peuvent partager un maximum de satellites en commun.
Si vous le pouvez, la positionner en hauteur au niveau d’un toit est préférable avec 3 mètres de libre autour. Goat Bot ne fourni pas de quoi la fixer mais pour 15€ il est possible de trouver un système adapté.
Au besoin, vous pouvez utiliser le second adaptateur fourni pour alimenter l’antenne indépendamment de la base du robot.
Dans mon cas j’ai choisi au final de l’installer en hauteur et continuer mes tests dans cette configuration.
Sachez que si vous changez de position l’antenne, vous devrez refaire vos cartes !
la mise en service
Une fois la base et l’antenne placée, vous pouvez allumer le robot pour l’associer à l’application.
Le mot de passe par défaut est 7777. La selection se fait par le bouton rotatif. Ce code n’est pas modifiable dans la version actuelle.
Reste à jumeler avec l’application Goat Bot. Elle est disponible sur l’app store et le Playstore en cherchant Goat Bot. Elle est en version 1.04 dans mon test. Je l’ai utilisé sur un iPhone.
Une fois crée un compte, vous pouvez ajouter votre robot.
Le smartphone va utiliser le Bluetooth pour rechercher le robot à jumeler puis vous pourrez indiquer votre réseau WI-FI 2,4G. Si par chance votre réseau couvre votre jardin, vous pourrez alors piloter votre robot à distance y compris via Internet.
Goat Bot équipe le H1 d’une connexion cellulaire 4G et offre un forfait initial de 100Mo.Dans ce cas le robot n’aura pas besoin du Wifi.
Intéressant de base, mais il n’y a pas encore d’info sur le prix de cette option une fois le package initial consommé.
Le niveau de forfait restant est consultable dans l’application.
Sur le robot 4 diodes vous indiquent le statut actuel de l’appareil en permanence :
- 4G : liaison 4g. vert si ok. Rouge si pas de 4G ou plus de forfait
- RTK : liaison avec la borne. Rouge : pas de liaison, clignotant vert (en cours d’acquisition), vert : opérationnelle
- Wifi : vert si wifi capté
- Power : vert si chargé, cliognotant vert en charge, rouge si vide
Si ultérieurement, vous souhaitez reconfigurer le WI-FI du robot, il faudra appuyer cinq secondes sur le bouton démarrer pour activer le Bluetooth. Ce n’est pas spécifié dans la documentation actuelle.
La création de carte et zones fonctionnelle
Entre la version 1.01 de l’application et la 1.04 actuelle, c’est principalement la gestion des cartes et zones qui a été améliorée. Elle buguait sur des grands terrains.
Une carte, c’est un terrain complet sur lequel vous allez pouvoir définir des zones à tondre et des obstacles à éviter. Il va aussi être possible d’ajouter des chemins entre zones.
Pour la gestion de la cartographie, le robot et le smartphone doivent être raccordés en WI-FI direct. Le constructeur a privilégié une liaison Wi-Fi plutôt que Bluetooth : le robot crée un réseau local Hot spot sur lequel vous devez vous connecter.
Il faut donc aller au réglage, sélectionner le robot (H10004A dans mon cas) et taper le mot de passe du WI-FI local 123456789.
Avec un peu de pratique, cette manipulation pour choisir son réseau se fait sans peine, mais elle n’est pas ergonomique.
En revenant dans l’application après le passage sur les paramètres WI-FI, vous voici sur l’outil de gestion de cartes. Il est en mode paysage.
Vous devez choisir si vous voulez ajouter une zone de tonte, délimiter un obstacle ou créer un chemin.
Pour créer une zone, le robot doit être dans sa base. Je vous recommande de créer d’abord une qui englobe a minima la station. Il est cependant possible de créer une zone distante de la base en ajoutant ensuite un canal.
Créer une zone consiste à déplacer le robot comme une voiture radiocommandée en utilisant deux joystick virtuels :
- Celui de gauche pour avancer/reculer
- Celui de droite pour tourner.
Il faut appuyer sur le bouton « Démarrer » à l’écran.
Au fur et à mesure du déplacement le long des limites de votre terrain se forme à l’écran la representation de la zone.
Une fois que vous avez terminé votre forme, un bouton « FIN » apparaît. Le robot enregistre alors la zone en mémoire.
Le Goat H1 est équipé d’une caméra avant avec IA. Il peut donc de manière autonome éviter des obstacles comme les plantations. Mais toutes les situations ne sont pas anticipées par l’intelligence du robot. Ainsi, une souche d’arbre coupée bas ne sera pas vue et le robot va se planter dessus. De même pour des racines qui dépassent ou encore une bordure très basse d’un massif de fleurs.
Dans ce cas, il faut ajouter un obstacle. Comme pour les zones, il faut indiquer le début et la fin de la zone à contourner. Sur la carte, une couleur rose matérialise ces obstacles.
Je finis par le canal (chemin) qui a un rôle spécial. Il permet de lier des zones indépendantes de tontes.
Dans mes premiers tests, j’avais fait une unique grande zone du terrain. Cependant, c’était compliqué pour mes tests. j’ai au final découpé mon terrain en trois zones et mis un canal entre chaque.
Ce n’est pas parfait, car il n’est pas facile de superposer des zones.
Lors de la création de zone, le système affecte un nom par défaut dans l’ordre de vos créations Zone1,Zone2,…
Il est recommandé de les renommer pour simplificer la programmation.
Pour cela, en mode carte, il faut cliquer sur la zone. Une boîte de dialogue permet alors de mettre un nom plus explicite.
L’ergonomie de l’application est ici encore très basique.
Une application limitée
Lancer une tonte se fait directement sur le robot ou via l’application.
Sur le robot, il faut presser Démarrer + OK simultanément pour commencer.
J’ai fait remonter que presser deux boutons pour une action n’est pas particulièrement logique ni ergonomique.
Sur le robot, ne se trouve pas de possibilité de choisir la zone. La tonte se fera dans la zone où le robot se trouve. C’est déjà interessant.
Pour choisir la ou les zones, il faut utiliser l’application.
L’interface principale de l’application montre la carte et la position du robot en temps réel avec la partie du travail réalisée. C’est proche des applications d’aspirateur robot. Parfois, dans la version actuelle, il y a une perte de l’information de la zone déjà coupée. Il faut dire que je regarde pendant mes sessions de coupe tous le temps, ce qui ne sera pas le cas d’un utilisateur régulier.
En haut sont indiqués la hauteur de coupe paramétrée, le niveau de batterie ainsi que l’heure de la prochaine programmation. J’aimerai avoir un pourcentage d’avancement de la tonte et le temps passé depuis le démarrage.
Il suffit alors de presser le bouton démarrer pour que démarre la tonte. Ce bouton va devenir un bouton pause.
Le bouton avec un icone representant une prise electrique renvoi le robot à sa station de charge.
Dans la version actuelle de l’application il n’est pas possible de demander la tonte d’une zone précise sans aller dans la programmation.
Vous pouvez gérer cinq programmations avec
- Périodicité
- Jours de tontes
- Heures
- Zones que vous souhaitez.
L’application permet à distance d’ajuster la hauteur de coupe, y compris quand le robot est en cours de tonte.
Ce paramètre est également modifiable sur l’écran du robot. vous pouvez régler la hauteur de coupe entre 25 et 65 mm.
Je vous recommande de ne pas être trop agressif sur la hauteur de coupe car le moteur de coupe pourra se trouver bloqué par le volume d’herbe.
Il faudra alors se déplacer au robot pour le redemarrer.
Il n’est pas possible pour l’instant d’indiquer une hauteur de tonte par programmation.
Ce paramètre existe à un niveau global. À distance, mais aussi directement sur le robot,
Les paramètres sur l’application et le robot permettent aussi d’activer la détection de pluie et provoquer un retour automatique à la base.
Pour le reste, rien de particulier dans les paramètres. Il y a interrogation du niveau de firmware, enveloppe de donnée (100 Mo offert) et accès au manuel en PDF.
Une tonte esthétique
Quand il démarre, le robot émet une légère alarme sonore, sort de la base, marque un temps de pause, probablement pour analyser la carte, puis commence la tonte.
Dans la version actuelle, le Goat Bot H1 définit sa stratégie de trajectoire de coupe automatiquement. Il va analyser le terrain sur sa partie la plus large et déterminer s’il va tondre en vertical, horizontal ou de biais.
C’est donc très fortement lié à la forme de vos zones. Dans des cas particuliers vous pourriez avoir deux zones proches tondues avec des directions différentes.
Il faut savoir que les robots tondeuses historiques avaient un déplacement aléatoire. Le résultat était alors une tonte type golf.
Les nouvelles générations de tondeuses robot sont méthodiques. Pour des raisons d’efficacité, elles vont travailler en bandes parallèles pour un résultat type terrain de foot.
Pour ma part j’étais assez perplexe sur ce type de tonte, mais le résultat esthétique m’a convaincu.
Le GoatBot H1 ajuste sa trajectoire pour éviter des obstacles fixes ou mobiles grâce à sa caméra à double objectif.
Cela va permettre d’éviter des arbres sur votre terrain ou des éléments décoratifs comme des pots. Dans ce cas, pas besoin de créer une zone obstacle sur la carte. Le robot le détectera et changera sa trajectoire sans les toucher.
C’est efficace sauf pour des obtacles fin comme les poteaux d’un séchoir ou des braches situées juste au dessus de la caméra.
Le mieux est de créer une zone d’obstacle sur la carte. Le robot va s’approcher et en faire le tour deux fois pour préparer les bords. Il va ensuite reprendre son trajet structuré pour s’assurer de ne pas laisser d’espaces non tondus.
La précision de coupe est au rendez-vous. La rotation du H1 est précise et se fait comme un tank en bloquant une roue. La structure prononcée des rainures des roues assure une très bonne accroche.
Les roues ne marquent pas la pelouse. Le robot est léger d’une part, et il ne passe pas de manière systématiquement identique.
La batterie intégrée assure une autonomie de 2 H 45 de tonte chez moi avec une surface tondue que j’estimerai autour de 100 m2 par heure.
Si il n’a pas terminé de tondre quand ne reste que 20% de batterie, le Goat Bot rentre à sa base, se recharge en moins de deux heures, et repart finir son travail.
L’appareil est indiqué comme capable de traiter 1500 m². J’ai a priori dépassé cette limite sans pouvoir le certifier. J’aimerais avoir dans l’application une information de taille de zone et aussi un historique pour vous donner des valeurs précises de rapidité. A raison de 100 m² par heure soit 275 m² par charge, il faut plusieurs jours pour finaliser un passage complet. Je pense qu’il y a matière à optimisation.
Les challenges d’un robot tondeur sans fil
Quelle que soit la marque, les problèmes que l’on peut rencontrer sur un robot tondeurs sans fils sont à trois niveaux.
- Le robot pour sa partie mécanique et électronique
- La technologie de positionnement, ici GPS/RTK
- Le logiciel interne et l’application mobile.
La technicité
Sur le premier aspect, je suis confiant. Le robot Goat Bot Unicut H1 est solide au niveau de la carrosserie, bien pensé sur son système lame et peigne herbe, avec des roues crantées efficaces.
L’entretien courant est simple au jet d’eau. Les lames sont faciles à remplacer.
La caméra avant permet de capter 80% des obstacles.
La station est correcte mais j’aurai préféré un système radio pour que le robot la retrouve et se range dessus plus rapidement.
Le système de positionnement
Concernant la technologie GPS avec RTK, c’est natuirellement le gros challenge de ce modèle qui va dépendre de votre terrain et son environnement.
il faut placer l’antenne à un endroit où elle captera le maximum de satellites dans toutes les directions. Il n’y a aucune information sur le robot ou l’application de la faiblesse du signal qui aiderait à mieux comprendre ce que je regrette.
Dans mon cas, la diodes RTK est toujours verte même quand le robot est perdu sur sa carte.
Le logiciel
Ce problème tient aussi au logiciel, firmware interne et application.
Le robot GoatBot H1 est très récent et je n’ai reçu que deux mises à jour.
À cet instant, quand je lance une tonte, je surveille le robot en permancence via l’application pour détecter si il est bloqué et intervenir physiquement. C’est fréquent et toutes mes sessions de tonte nécessitent une intervention humaine à un moment ou à un autre.
C’est le point faible majeur actuel du Goat Bot Unicut H1 de ne pas avoir un algorithme suffisamment intelligent pour sortir d’une zone non couverte et récupérer le signal GPS.
Il y a sur chaque terrain des endroits où aucun satellite ne sera bien capté par le robot. En version actuelle, dans ce qu’on pourrait appeler des zones grises, il s’arrête au mieux ou va aller échouer à des endroits hors zone de tonte.
Il faut le bouger, parfois appuyer sur Stop/Start, voire le soulever pour qu’il récupère le signal et continue sa coupe. Pénible.
Il est possible de créer un obstacle sur la carte à ces endroits où il se perd, mais ce n’est parfois pas suffisant.
J’espère vraiment dans la prochaine mise à jour une amélioration de de déplacement prédictif quand il perd le GPS. Il dispose de capteurs d’un accéléromètre, d’un gyroscope et d’un magnétomètre pour y réussir.
De son côté, l’application est encore élémentaire dans sa version 1.04 mais elle a déjà le minimum utile. Sans un firmware robot efficient, une application riche n’apporte pas d’intérêt.
J’ai demandé à obtenir la roadmap des améliorations prévues. A réception, je mettrais à jour l’article.
En regardant les copies d’écrans sur le site officiel et les fiches produits, vous verrez que le robot Goat Bot aura à terme.
* Une possibilité de créer plusieurs cartes. Ce serait ainsi possible d’utiliser le robot sur différents terrains.
* Une possibilité d’accéder à la caméra avant pour un mode surveillance ou peut-être pour l’envoyer sur une zone spéciale.
Du potentiel mais ...
Le robot tondeur GoatBot est un produit qui a du potentiel.
Je suis confiant dans la capacité de le rendre fiable pour la plupart des terrains par des prochaines évolutions logicielles . La plupart, car certaines configurations seront incompatibles avec le positionnement RTK, et ce n’est pas propre à ce modèle.
L’application évoluera également.
Goat Bot est adossé à un grand groupe, ce qui me laisse a priori confiant pour l’application de la garantie. J’espère qu’un catalogue de pièces détachées sera disponible pour une bonne réparabilité.
À 1290€ via un code réduction, le prix de ce robot tondeuse RTK IA est attractif dans la gamme des 1500 m², à considérer que les soucis actuels seront corrigés.
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Voir en ligne
Mes tests continuent. N’hésitez pas à me poser vos questions par le forum.
Goat Bot Unicut H1, LE VERDICT :
Le GoatBot H1 est un robot tondeuse RTK doté d’une caméra IA, offrant un bon potentiel. Niveau matériel, il atteint déjà un excellent niveau grâce à son châssis robuste et un système de coupe performant. Cependant, des mises à jour du firmware et de l’application sont urgemment nécessaires pour exploiter pleinement ses capacités et le recommander sans réserve.
Les points forts |
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Solide |
Coupe efficace |
Antenne RTK dissociée de la base avec chargeur |
À Améliorer |
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Firmware pour le déplacement hors GPS |
Application encore basique |
Recherche base via caméra |
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