Test Artillery Genius, l’imprimante 3D Cartésienne qui bouscule la concurrence
J’y vais tout de go : cette imprimante 3D est la meilleure imprimante cartésienne (modèle à portique XYZ) dans les tailles médianes (23 * 23 * 25) qui m’est passé entre les mains à ce jour. Elle rejoint en haut de mon hit-parade mon autre coup de cœur 2020, la Flsun Q5 DELTA qui, elle, est un modèle de type DELTA.
J’y vais tout de go : cette imprimante 3D est la meilleure imprimante cartésienne (modèle à portique XYZ) dans les tailles médianes (23 * 23 * 25) qui m’est passé entre les mains à ce jour. Elle rejoint en haut de mon hit-parade mon autre coup de cœur 2020, la Flsun Q5 DELTA qui, elle, est un modèle de type DELTA.
Cette imprimante 3D Artillery Genius surpasse d’excellents modèles comme l’Alfawise U30 PRO ou la dernière Anycubic MEGA S. Elle écrase des modèles comme la Alfawise U50 qui en son temps m’avait séduit, mais qui aujourd’hui m’apparaît plus que dépassée.
Depuis deux ans, j’ai eu 15 imprimantes 3D entre les mains . D’un test à l’autre, j’ai élevé mes exigences et j’ai perdu de l’indulgence.
J’en prendrais pour illustration le montage. Il m’apparaissait comme une fatalité de recevoir les machines en kit et devoir passer du temps à les assembler avec une documentation souvent indigente comme pour la Alfawise U50. Je comprenais l’aspect économique lié à la réduction de la main d’œuvre et du volume en transport.
Ce paradigme vole en éclat avec la Artillery Genius et la Anycubic Mega S de même tarif. Vendues entre 200 et 250€, ces imprimantes sont en même temps compactes pour le transport, mais ne demandent que 10 minutes d’assemblage !
Un montage à la portée de débutants
Avec la Genius, , Artillerie propose un assemblage sans piège. L’assemblage est élémentaire. Il consiste à insérer le portique sur le bloc principal et le solidariser par quatre vis de chaque côté. Il faut ensuite brancher les connecteurs électriques du portique. Il n’y a aucun piège.
Les pièces sont super bien protégées dans le carton. Aucun risque d’endommager le matériel pendant le transport. C’est un problème récurrent quand des pièces sont déjà assemblées.
Le carton contient :
- Le châssis principal (plateau, carte mère, alimentation, moteurs Y, ...)
- Le portique (moteurs X/Y, tête, ...).
- Un manuel
- Une trousse avec des outils et pièces de rechange
La trousse griffée de la marque est une bonne idée.
Dans les pièces de rechange, se trouvent une nappe 24 pins, deux roues VSLOT , une LED, un câble USB et une clé USB de 1GO.
Regret. J’aurais aimé que Artillery donne une bobine de filament, une pince et une spatule.
Un Support Bobine sympathique
Le support bobine se place au dessus de l’imprimante. Il s’installe simplement.
Ce support est malin : la bobine se pose facilement sur de petits rouleaux sans devoir être placée sur un axe. Elle roule ensuite comme une roue de hamster et le filament se déroule de manière fluide.
Contrairement à la grande sœur Artillery Sidewinder X1, le système de la GENIUS 3D permet un réglage de largeur avec une vis de blocage.
La Genius dispose d’un détecteur de fin de filament.
Un châssis Alu et plastique
Une fois montée, les différences avec d’autres modèles d’imprimantes équivalentes apparaissent.
Une fois complètement assemblée, la Genius est compacte.
Ainsi, elle mesure 430 * 390 * 510mm (590 avec le porte bobine).
Son poids est de 8,9Kg.
C’est un modèle d’imprimante 3D de taille intermédiaire qui rivalise avec les Alfawise U30/U30PRO/U50, Creality ENDER, Fliyng Bear 4S, Anycubic MEGA S, ... Elle permet d’imprimer des pièces jusque 220 x 220 x 250 ce qui couvre de multiples besoins. Pour imprimer plus grand, la grande sœur Artillery Sidewinter X1 pourra être envisagée. Elle est très proche niveau technique avec une possibilité d’impression de 30 * 30 * 40 cm.
Si d’apparence, la GENIUS est classique avec un bloc principal et un portique, elle mélange métal et plastique.
Ce plastique joue un rôle hybride contribuant à l’esthétique mais aussi la protection de certaines parties comme le bloc tête ou les poulies sur l’axe Z.
Le constructeur utilise ce plastique en matière principale pour le haut du portique. C’est un choix qu’il faudra évaluer dans le temps, mais il me parait solide. Le remplacer par un profilé alu serait simple.
J’aime bien cette matière/couleur qui rend un peu moins austère l’imprimante. Une imprimante 3D cartésienne est, en effet, bien moins « sexy » qu’une DELTA.
Pour des logiques d’intégration invisible du câblage, Artillery à fait le choix d’utiliser une nappe plate.
Cette nappe court le long des axes Y et Y. Cette conception certes esthétique, mais décriée. Il y a un risque de déconnexion car ce câble n’est pas pincé sur sa broche. Le câblage interne, de la carte mère vers la tête, est plus complexe parce qu’il utilise un adaptateur vers cette nappe plate.
J’ai eu l’opportunité de démonter la tête ainsi que le dessous du châssis pour accéder à la carte mère. Les pièces sont bien accessibles et en cas d’incident, il sera possible de les remplacer.
Un bon niveau technique
La Artillery Genius propose des prestations inhabituelles à ce niveau de prix.
Artillery met en œuvre un double axe Z c’est-à-dire qu’il y a deux moteurs sur le portique avec leu vis sans fin. Ce système DUAL Z assure une parfaite horizontalité des couches et grande stabilité. Il faut que les axes soient parfaitement alignés, ce qui a été mon cas à la livraison.
L’extrudeur est de type Direct Drive type Titan.
Le filament est donc tiré directement vers la tête et non pas poussé par un extrudeur distant. Ce type d’extrudeur précis est optimisé pour les filaments souples comme le TPU.
L’avantage de ce bloc est d’être tout en un avec corps de chauffe, ventilateurs et même une LED RGB à côté de la tête. Cette LED indique par son changement de couleurs la montée en température ou encore la fin de l’impression.
Un bloc complet ne coûte que 30€ en import. Il est conçu pour pouvoir être interchangeable facilement, par exemple si vous voulez utiliser l’imprimante avec une buse de plus grosse taille. De quoi justifier d’en avoir une d’avance.
Dans les petits détails, le constructeur pose une chaussette silicone sur sa buse Volcano pour ventiler le filament en sortie sans refroidir la buse.
La petite Artillery Genius est évolutive pour recevoir un BL Touch, c’est à dire une possibilité de niveler le plateau automatiquement. Artillery a prévu un connecteur directement sur le bloc tête pour aider à cet ajout.
Ce n’est pas le cas sur la Artillery X1.
C’est malin de nouveau.
Pour activer cette option, il faudra faire aussi évoluer le firmware.
Seule faiblesse relevée sur les forums, le risque de casser le levier de l’extrudeur. Faite donc attention en le manipulant.
Un plateau à chauffe rapide qui colle bien
Le plateau sélectionné par Artillery est, bien entendu, chauffant. Le constructeur propose un revêtement de type ultrabase. Les impressions collent parfaitement et ne se déforment pas. Surtout patientez pour que la pièce soit refroidie pour la décoller sans forcer.
Fin du fin, le plateau chauffe en 220V ce qui est rare. Il monte en température à très haute vitesse. Le maximum des 110 degrés s’obtient en 2mn10 seulement.
Il est bien isolé électriquement pour éviter tout risques.
Dessous, le nivellement mécanique du plateau est assuré par de grandes molettes ce qui facilite l’opération. Les ressorts jaunes utilisés sont de haute qualité, encore un petit détail qui rassure.
Innovation, les contacteurs d’arrêt (« end stop ») sont de type induction et non pas mécaniques. Sans préjuger l’intérêt majeur de cette technologie, elle est de nouveau une démonstration de l’avance de la Genius sur la concurrence.
Si je devais trouver un défaut à la Genius, ce serait le fait que le dessus du plateau n’est pas amovible. Si vous deviez le remplacer, il faudrait le décoller de sa fixation.
Un firmware cohérent
Chaque partie de la Artillery Genius a été bien pensé à la mesure de la connectique. L’imprimante fonctionne au choix avec une clé USB (livrée) ou une carte mémoire MicroSD. Les prises/lecteurs sont intelligemment placés au-dessus à l’avant gauche de l’imprimante, donc facilement accessibles.
Elle dispose aussi d’une prise latérale USB pour la raccorder à un Octoprint.
Le pilotage se fait via un écran tactile couleur 2.8 pouces relativement ergonomique. Les choix, proches de ceux que j’avais rencontrés lors de montest de la Flying Bear 4S, sont clairs et complet. Vous y trouvez assistance au nivellement du plateau, changement de filament, ajustement température. Il manque des possibilités d’ajustement de l’axe Z pendant l’impression.
La carte mère de la Genius est de référence Makerbase MKS GEN-L. C’est une carte 8 bits qui ne démérite pas malgré sa performance a prori modeste. Une partie de la gestion est assurée par le firmware de l’écran (détection fin filament, reprise impression après coupure secteur).
Le firmware standard est de base Marlin 1.1.9. Plusieurs versions sont disponibles via la communauté. Elles apportent entre autres la gestion du BLtouch ou encore une montée en version Marlin 2.
La fonction WIFI dans les menus n’est pas supportée de manière matérielle. Il faudrait souder un composant (ESP8266 ?) sur l’électronique de l’écran, ce qui n’est pas documenté.
J’ai prévu de tester ces firmwares et ajouter un BLtouch dans mes tests à venir.
La mise à jour de la carte MKS nécessite par contre de débrancher la carte mère de l’écran car il entre en conflit avec le port USB. Ce choix est un peu lourd.
Le firmware de l’écran est lui indépendant et peut être modifié grâce à la carte MicroSD.
Le silence est d’or
Parmi toutes les améliorations, il y en a une invisible à l’œil, mais pas à l’oreille : le silence. La Genius est l’imprimante cartésienne la plus silencieuse que j’ai testé.
Les moteurs pas à pas sont silencieux et les différents ventilateurs sont discrets tant au niveau de la tête que du bloc alimentation.
Il est possible de rester à proximité de l’imprimante alors qu’elle imprime et donc la mettre dans une pièce de vie avec une nuisance acceptable.
Un support réel
Toutes ces évolutions n’auraient aucun sens si par ailleurs l’imprimante 3D Genius ne se comportait pas bien en impression. Mes premiers résultats au sortir du carton ont été engageants et au niveau des meilleures imprimantes de cette gamme.
La clé USB ne contient qu’un petit modèle 3D qui représente en cube le logo de la marque.
Cependant j’ai rencontré un dysfonctionnement. L’imprimante ne chauffait plus au niveau de la buse. J’ai d’abord cru à un problème de la cartouche de chauffe, mais de fait, cela été lié nappe plate qui va à la tête. Une pièce fournie en rechange. j’avais vérifié pourtant qu’elle n’avait aucun contacteur endommagé, mais cela n’est pas aussi visible que je pensais.
Je verrai le bon côté des choses :
- Ce fut l’opportunité de confirmer la communauté autour des imprimantes Artillery
- Groupe Facebook francophone : https://www.facebook.com/groups/sx1fr/719409148821537/
- Groupe facebook anglais : https://www.facebook.com/groups/510013182900491
- J’ai découvert l’existence d’un support officiel avec possibilité de placer des tickets. C’est rarement le cas. Ils ont réellement cherché à m’aider en me donnant les pistes de recherche.
De nouvelles pièces pièce m’ont été envoyées par le support. C’est un crash test réussi, mais j’ai perdu 10 jours.
En parallèle, j’ai fait aussi des recherches pour les pièces détachées pour la Genius abordable et pu confirmer que ce n’est pas un problème.
Sur la clé USB, Artillery explique comment paramétrer Repetier-host et le trancheur SliCr sur son manuel. La clé contient aussi d’autres logiciels comme Cura.
Aller plus loin
Disposer d’une communauté prête à vous aider ou enrichir votre expérience ou encore trouver des possibilités d’acheter des pièces détachées à bon prix est important.
C’est le cas côté Artillery avec un site de connaissance de référence que nous avons la chance d’avoir en France : docarti.fr. Vous y trouverez toutes les informations pour aller plus loin y compris l’installation d’un nouveau firmware pour votre Genius ou votre Sidewinder X1.
Pour l’achat de pièces, il y a des possibilité en France, en Europe et à l’import Chine.
Une machine remplie de qualité
Vous l’auriez compris, même si mon test n’est pas finalisé, la Artillery Genius est une imprimante séduisante.
Elle propose tout ce que l’on attend d’un modèle d’imprimante 3D pour bien démarrer en 2020 avec innovation, simplicité et silence.
Elle donne un coup de vieux à la concurrence.
Ce imprimante 3D a quelques défauts comme sa nappe ou son levier d’extrudeur, mais la communauté propose des améliorations à imprimer pour limiter ces désagréments.
Artillery Genius, LE VERDICT :
L’imprimante 3D Artillery Genius 3D est une belle surprise en cette mi 2020. Sans être vendue plus chère que la concurrence, elle propose tout un ensemble de caractéristiques modernes qui en font le meilleur choix du moment dans cette taille intermédiaire.
Les poins forts |
Quasi prête à l’emploi |
Silencieuse |
Double Axe Z |
Plateau Ultrabase |
Usb ou Carte |
Lampe LED |
Évolutive Bl Touch |
Chauffe Rapide |
Communauté en devenir |
Extrudeur Titan |
Système Porte Bobine |
Excellent prix |
Véritable support client |
A améliorer |
Déconnexion Nappe plate |
Pas de Spatule ni Pince livrées |
FORUM DU TEST : 1 QUESTIONS, AVIS, PROBLEMES, ...
# JEK 23 août 2020, 20:16
Salut
Juste un mot pour te féliciter pour ce pre-test. Je veux me lancer dans la 3D et cette imprimante m’intéresse. Je trouve que tu as couvert tout les sujetS attendus. Cool
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