Test EasyThreed K7, l’impression 3D facile pour les enfants
Si les imprimantes 3D sont de plus en plus fiables et économiques, elles peinent à passer la porte de tous les foyers car leur technicité fait encore peur. Rien de mieux que de convaincre les plus jeunes pour démystifier le sujet.
C’est l’approche de la société EasyThreed qui s’est fait une spécialité des imprimantes 3D initiatiques. La marque propose plusieurs modèles d’imprimantes 3D qui ciblent des enfants ou des grands débutants.
Voici le test de la EasyThreed K7 dans sa version 2023.
Un peu de mécano
Le petit carton d’emballage laisse peu de doute : il y a un peu d’assemblage à faire.
Cela reste limité. Il s’agit de visser le bloc portique sur la base de la machine, connecter deux câbles puis clipser le support filament.
Une documentation est fournie. Elle est en anglais sur papier. Une version dans notre langue est disponible sur la carte. Je vous place les deux fichiers.
La boite de la EasyThreed K7 contient, outre l’imprimante 3D, un bloc secteur (Europe), un câble USB, un lecteur MicroSD, une carte mémoire et 5 mètres de filament.
D’apparence, la K7 fait « jouet ». Cela est lié au plastique rouge et blanc utilisé et sa petite taille.
Elle mesure 235 * 165 * 270 mm.
Son volume de construction est de 10 *10 * 10 cm.
Pourtant l’essentiel est là pour une imprimante 3D à filament.
- Taille machine : 235 * 165 * 270 mm
- Volume de construction : 10 *10 * 10 cm
- Précision : 0,1 - 0,4 mm
- Diamètre de Buse : 0,4mm
- Épaisseur de Couche : 0,05-0,4mm
- Température de buse : Jusque 230 degrés
- Vitesse d’impression : Normal 10-40 mm/s
- Plateau : magnétique amovible non chauffant
- Détecteur fin filament : non
- Connectivité : microSD et USB
- Matériaux compatibles : PLA, TPU
- Alimentation 12V
De conception, elle diffère d’autres modèles que j’ai pu tester.
Ici point de caisson. C’est un format ouvert en porte-à-faux.
Pour atteindre toutes les coordonnées, le petit plateau bouge de droite à gauche (axe X) et la partie tête d’avant en arrière (Axe Y). Le portique lève ensuite la tête sur l’axe Z.
La mini imprimante 3D K7 est équipée d’une tête d’impression avec un extrudeur intégré. Il pousse le filament vers le corps de chauffe.
Pour limiter la technicité de même que le risque électrique, le petit plateau de la machine n’est pas chauffant.
C’est le revêtement du plateau qui permet la bonne adhérence des impressions sans besoin de colle ou autre ruban adhésif.
Ce dessus est magnétique pour simplifier le retrait des modèles.
Le support bobine est primitif avec un simple assemblage de deux petits morceaux de plastique. Il ne permet de porter que des demi bobines de 500 g sauf à mettre l’imprimante au bord d’un bureau ou table.
Primitif également la partie émergée de l’électronique. Il n’y a sur cette machine aucun écran, seulement quelques boutons et commutateurs.
Le lecteur de carte micro SD est placé à gauche. C’est en mettant des fichiers sur cette carte que l’imprimante pourra fonctionner en autonomie. La K7 dispose aussi d’un port USB pour raccorder directement un ordinateur. Cela est anecdotique.
Ne cherchez pas d’interrupteur, il n’y en a pas ! La mise en service se fait en branchant le bloc secteur. C’est dommage.
Une mise en service facile
La première action consiste à niveler le plateau. Ce sera à faire de temps en temps si la machine a été déréglée.
Niveler consiste à s’assurer que le plateau est bien de niveau avec une distance entre le dessus et la sortie de buse de l’épaisseur d’une feuille papier.
C’est l’objectif des quatre boutons au-devant de la machine à gauche. Chacun déplace la tête à un des quatre coins du plateau.
Placez une feuille de papier sous la buse et tournez la molette correspondante sous le plateau jusqu’à ce que la feuille soit pincée légèrement, mais pas bloquée.
Il faut ensuite s’occuper de charger du filament. Pour cela, il faut monter la tête en appuyant 3 secondes sur le bouton en façade.
Il faut ensuite glisser sur la gauche un micro-interrupteur. Cela fait monter en température la buse et tourner l’extrudeur.
Ne reste qu’à insérer le filament dans le tube au-dessus de l’extrudeur et le pousser. Quand le filament coule en sortie de la buse, vous pouvez remettre le micro-interrupteur en position centrale.
La mini imprimante 3D est prête.
Pour retirer un ancien filament, vous mettrez la position du micro-interrupteur de l’autre côté.
Ces actions sont expliquées en vidéo sur la carte micro SD. Elle contient manuel, logiciels, vidéos et fichiers exemple.
Trois niveaux d’apprentissage
Vous devez ensuite indiquer à l’imprimante 3D enfant EasyThreed K7 quoi imprimer.
L’imprimante a un fonctionnement simple : elle imprime le fichier d’extension GC (GCODE) le plus récent situé sur sa racine. Un fichier GCODE contient les commandes pour l’imprimante. C’est un standard de l’industrie dont le contenu est pour partie spécifique à votre machine.
Deux fichiers GCODE de démonstration sont présents sur la carte : un chat polygone et une petite fusée. Il faut isoler sur votre ordinateur celui que vous ne souhaitez pas dans un répertoire puis insérer la carte dans l’imprimante EasyThreed K7.
L’imprimante 3D enfant est complètement autonome et ne demande pas d’ordinateur pour fonctionner.
En appuyant sur le bouton Play en façade, la K7 va faire monter sa buse en température. Le bouton va clignoter pendant ce temps.
Démarre ensuite l’impression.
Si le nivellement est correct, vous aurez 100% de réussite à la clé
Il faut attendre 1H30 pour obtenir la petite fusée avec la magie de la dépose de matière fondue.
C’est le niveau 1 de l’apprentissage. Mais, encore faut-il savoir où trouver des fichiers GCODE pour cette imprimante.
La force d’EasyThreed est de proposer un site web, https://www.toy123d.com/en/, avec une collection de GCODE prête à l’emploi.
Le niveau 2 consiste à créer un fichier GCODE compatible avec la K7 par conversion d’un fichier STL, le format le plus répandu.
EasyThreed propose sa propre collection de fichiers STL mais Il existe de très nombreux sites au monde qui regorgent de ces fichiers 3D, le tout gratuitement.
Le plus connu est thingiverse. Vous pouvez y chercher le mot jouet/toy ou Lowpoly pour des fichiers de forme simple.
Un fichier STL téléchargé n’est pas directement exploitable par la K7 (ou tout autre imprimante 3D). Il doit être transformé par un logiciel dit de tranchage (slicer) en GCODE.
EasyThreed propose son propre petit logiciel, Easyware, sur la carte. Vous y chargez le STL et en sortie obtenir un fichier GCODE compatible. Il y a un mode « 1 clic » ou un mode plus expert pour modifier des paramètres de qualité ou de vitesse.
Le niveau 3 passe par l’apprentissage d’un des logiciels référence dans le monde de l’impression 3D : Cura.
Une ancienne version 3 est fournie avec un profil pour la K7. J’ai pu l’utiliser avec succès. Vous pourrez mieux comprendre dans ce logiciel des concepts comme la gestion des supports ou type d’adhérence du plateau.
Dans chaque logiciel, un petit plateau virtuel apparaît. La zone d’impression est de petite taille 10*10*10 cm ce qui naturellement limite les possibilités d’impression d’objets 3D et en fait une machine spécialisée pour de petites pièces.
Dans beaucoup de cas vous devrez redimensionner le modèle, ce qui se fait en quelques clics.
EasyThreed propose des petites vidéos sur la carte mémoire pour comprendre rapidement comment utiliser les deux logiciels.
Pour des petits jouets et accessoires
J’ai imprimé une série d’objets en utilisant les différents moyens proposés.
Mes choix se sont portés sur de petits modèles à la fois plus rapide à imprimer et moins source de problèmes.
La réussite aura toujours été au rendez-vous ce qui n’est pas une évidence en 3D.
Malgré l’absence de plateau chauffant, je n’ai pas été confronté à des échecs de décollement. Le revêtement adhère bien.
L’usage d’un radeau sur les modèles sera souvent la solution pour être sécurisés pour une bonne impression au détriment du temps. Une jupe est également possible.
Le nivellement du plateau aura été stable et je n’ai pas eu besoin de le refaire entre mes tests.
Niveau qualité, c’est standard. Cela est dépendant du profil d’impression choisi et du type de filament utilisé. J’en ai testé plusieurs types imitation pierre ou or.
La L7 peut principalement imprimer du filament de type PLA ce qui n’est pas une contrainte pour son objectif.
Les illustrations montrent cette imprimante 3D avec un enfant qui dort.
Même si elle n’est pas particulièrement bruyante, elle n’est pas complètement silencieuse avec le bruit des mouvements.
Une imprimante initiatique pour les plus jeunes
La démarche de EasyThreed de vouloir proposer des imprimantes 3D initiatique est intéressante.
Malgré son apparence jouet, c’est bien une mini imprimante 3D fonctionnelle dont il s’agit.
Il y a véritablement possibilité de créer de petits jouets, pièces de modélisme, personnages.
Comme cette imprimante est basique, il est possible d’espérer une bonne longévité malgré les pièces plastiques.
Cela reste un appareil technique avec de petits moteurs et une buse qui chauffe. L’âge minimum dépendra de l’enfant qui devra se contenter de regarder sans toucher dans un premier temps.
Et le prix ? Il est raisonnable.
Le meilleur prix que j’ai trouvé est chez Gearberry. La EasyThreed K7 y est proposé à 75,69€ via le code réduction GBCZ20.
EasyThreed K7, LE VERDICT :
L’imprimante 3D EasyThreed K7 est une bonne idée de cadeau pour les plus jeunes. Elle a le potentiel de susciter leur intérêt pour l’impression 3D et la technologie en général.
J’aime |
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Simple |
Haut taux de réussite |
J’aime moins |
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Pas d’interrupteur |
Support bobine basique |
Logiciel en Anglais |
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